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Norme DTU 39.1 : exigences et applications pour les travaux de vitrerie et de miroiterie

Le DTU 39.1 constitue une référence incontournable pour la réalisation des travaux de vitrerie et de miroiterie dans le secteur du bâtiment. Cette norme nationale régit les modalités de mise en œuvre des produits verriers, depuis la sélection des matériaux jusqu’à leur installation finale, que ce soit en rénovation, construction neuve ou entretien. La version actualisée en 2006 prend en compte l’harmonisation avec les normes européennes et intègre des exigences renforcées pour la sécurité et la durabilité des ouvrages. Cette norme est impérative pour prévenir les malfaçons, respecter les règles de l’art et répondre aux exigences des assurances.

Voici les points clés à retenir sur la norme DTU 39.1 :

  • Champ d’application : travaux de miroiterie et installation de produits verriers sur tous types de bâtiments en France métropolitaine et DOM.
  • Structure normée : cinq parties distinctes couvrant le cahier des clauses techniques, le choix des matériaux, les calculs thermiques et mécaniques, ainsi que la sécurité des installations verrières.
  • Exigences de conception : seuils minimaux d’inclinaison des verrières, critères d’étanchéité, et contraintes de dimensionnement prenant en compte vent, neige et déformations.
  • Matériaux certifiés : utilisation obligatoire de matériaux conformes aux normes européennes (marquage CE) avec contrôle rigoureux des performances mécaniques et de sécurité.

Quel est le rôle précis du DTU 39.1 dans les projets de vitrerie et miroiterie ?

Le DTU 39.1 sert à encadrer les procédés professionnels relatifs à la mise en œuvre des vitrages et produits verriers en assurant la conformité des méthodes aux standards réglementaires et techniques. C’est un document obligatoire pour tous travaux dans le domaine, sous peine de refus de prise en charge par les assurances en cas de sinistres liés à une mauvaise installation.

Sa vocation est double : d’une part, garantir la pérennité et la sécurité des ouvrages verriers face aux contraintes thermiques, mécaniques et environnementales, d’autre part, standardiser les pratiques du métier pour éviter les malfaçons fréquemment rencontrées sur les chantiers. Cette normalisation passe par plusieurs clauses concernant la préparation de chantier, le choix et la manipulation des matériaux, ainsi que les étapes rigoureuses d’exécution et de finitions.

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Comment préparer un chantier conforme au DTU 39.1 ?

La préparation du chantier dans le cadre du DTU 39.1 commence par un diagnostic rigoureux des supports destinés à recevoir les vitrages. Leur planéité, résistance mécanique, et état d’imperméabilité doivent être validés avec précision. L’étude spécifique des caractéristiques environnementales, comme l’exposition au vent et à la neige, conditionne la sélection des vitrages et les calculs de leur dimensionnement.

Le choix des matériaux s’appuie sur la partie 1-2 du DTU 39, qui précise les critères des produits verriers, mastics, cales et fixations. L’achat doit concerner uniquement des produits avec marquage CE, garantissant leur conformité aux normes NF EN 12600, NF EN 356 pour la résistance aux chocs, et les spécifications thermiques adaptées au projet. Une étude de faisabilité technique et sécuritaire est recommandée pour anticiper la gestion des contraintes spécifiques (exposition à l’humidité pour local piscine, vitrages inclinés, etc.).

Quelles sont les étapes clés de l’exécution selon le DTU 39.1 ?

L’exécution s’appuie sur une séquence précise : vérification finale des supports, pose des cales de dimensionnement rigoureuses, scellement des vitrages en feuillures étanches et respect des règles de manipulation pour éviter les microfissures. Le DTU impose des méthodes spécifiques pour les vitrages en toiture, notamment une inclinaison minimale de 5° pour limiter les risques d’infiltration, avec pose systématique de vitrages feuilletés de sécurité sur les surfaces inclinées au-dessus des zones d’activité.

Les techniques de scellement doivent privilégier le silicone en cas de pose en local humide afin d’assurer une barrière durable. La fixation ponctuelle doit tenir compte des efforts dus aux charges climatiques et thermiques, avec des outils professionnels adaptés (pistolets à mastic fiables, systèmes de calage dimensionnés). La gestion des joints nécessite le respect exact des tolérances pour éviter toute surcompression ou dessèchement rapide.

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Quels matériaux et outils respecter pour la conformité et la durabilité ?

Les produits verriers doivent impérativement répondre aux normes européennes en vigueur, avec un marquage CE attestant de leur fabrication suivant les référentiels de sécurité, de résistance et de performances thermiques. Les vitrages feuilletés utilisés en protection des personnes ou sur toiture inclinée doivent correspondre aux classes de résistance NF EN 12600 et NF EN 356 définies selon l’emplacement et la fonction.

En parallèle, les mastics et cales doivent posséder des caractéristiques adaptées pour la pérennité et l’étanchéité, avec une tenue au vieillissement conforme aux exigences du DTU 39. L’utilisation d’outils professionnels, comme la pompe à injecter des mastics spécifiques et les cales calibrées, est un facteur de contrôle qualité non négociable.

Type de matériau Norme / Réglementation Fonction ciblée Spécifications clés
Vitrage feuilleté NF EN 12600, NF EN 356 Sécurité, résistance aux chocs Classement par essais au double pneu et bille d’acier
Mastic silicone Norme DTU 39 P1-1 Étanchéité en locaux humides Barrière durable, résistance vieillissement
Cales de vitrage DTU 39 P1-1 Dimensionnement et étanchéité Calibrage précis, résistance mécanique
Matériel de pose Professionnel certifié Application, scellement Pistolet à mastic, outils de calage spécifiques

Quels contrôles qualité et précautions adopter sur le chantier ?

Le bon déroulement des travaux suppose de vérifier la conformité permanente aux exigences du DTU, notamment sur l’implantation, la planéité des supports, les dimensions des feuillures, et leur étanchéité. La pose doit être suivie d’un contrôle des joints, d’un test d’étanchéité et d’un contrôle visuel des vitrages posés pour détecter d’éventuelles contraintes thermiques ou dommages mécaniques.

Les temps de séchage et de polymérisation des mastics impactent directement la durabilité du vitrage installé. Ils varient en fonction de la température et de l’humidité locale, ce qui impose un planning réaliste, tolérant ces délais sans procéder à des manipulations prématurées ni à une mise en service avant stabilisation.

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Comment intégrer la norme DTU 39.1 dans un planning chantier fiable ?

Planifier un chantier conforme demande d’intégrer les étapes clés : préparation des supports (1 à 3 jours selon complexité), réception et contrôle des matériaux (2 jours), pose et scellement (selon surface, entre 1 et 5 jours), puis temps de séchage des mastics (minimum 3 à 5 jours dans des conditions normales). Une phase de contrôle post-installation est à prévoir avant la réception finale.

Ce planning doit tenir compte des conditions météorologiques, notamment pour les ouvrages extérieurs exposés aux intempéries. Il évite de précipiter les étapes clés et garantit la bonne intégration des vitrages, notamment sur les projets complexes comme les verrières inclinées ou les configurations à forte exposition climatique.

Le DTU 39.1 est-il obligatoire pour tous les travaux de vitrerie ?

Oui, le respect de la norme DTU 39.1 est obligatoire pour les travaux de vitrerie et de miroiterie. Son application garantit la conformité des installations et permet de sécuriser les garanties d’assurance en cas de sinistre.

Puis-je utiliser n’importe quel type de vitrage feuilleté ?

La norme encadre strictement les vitrages feuilletés selon leur usage et exposition. Il faut utiliser ceux qui répondent aux normes NF EN 12600 et NF EN 356, adaptés à la fonction de sécurité et placement dans l’ouvrage.

Quels sont les risques en cas de non-respect du DTU 39.1 ?

Les malfaçons liées au non-respect du DTU entraînent des infiltrations, déformations, risques de casse ou dangers pour les occupants. Ces situations peuvent aussi provoquer des refus d’indemnisation par les assurances en cas de sinistre.

Faut-il privilégier le silicone pour les scellants ?

Le silicone est recommandé pour les scellements en milieu humide et garantit une bonne étanchéité durable. L’emploi d’autres mastics nécessite une validation stricte selon le cahier des clauses techniques du DTU 39.

Quelles précautions pour les vitrages en toiture ?

Le DTU impose une pente minimale de 5° pour les verrières et exige l’emploi de vitrages feuilletés de sécurité sur les surfaces inclinées au-dessus des zones d’activité pour prévenir les risques de chute et blessures.