autoriser pour travaux goudronnage

Autorisation pour goudronner une cour ou une allée : réglementation, techniques et couts

Vous rêvez d’une allée ou d’une cour goudronnée pour un extérieur à la fois pratique et esthétique ? Bonne nouvelle, c’est tout à fait possible ! Avec un goudronnage bien pensé, fini les flaques, les mauvaises herbes et les gravillons qui s’éparpillent. Vous profiterez d’un espace :

  • Facile à entretenir au quotidien

  • Résistant au temps et aux passages répétés

  • Sûr et confortable, même en cas de pente

  • Permettant une bonne évacuation des eaux de pluie


Mais avant de foncer tête baissée, mieux vaut bien préparer votre projet. Quelles autorisations demander ? Quelle technique choisir ? Quel budget prévoir ? On vous dit tout pour un goudronnage réussi de A à Z !

Quelles autorisations pour goudronner chez soi ?


Selon votre projet de goudronnage, vous devrez peut-être effectuer certaines démarches auprès de votre mairie ou du service urbanisme de votre commune. Voici ce qu’il faut savoir.

Travaux sans impact sur le domaine public


Si vous souhaitez goudronner une cour ou une allée située entièrement sur votre terrain, sans modifier l’accès à la voie publique, vous n’aurez généralement pas besoin d’autorisation spécifique.

Cependant, il est toujours préférable de vous renseigner auprès de votre mairie pour vérifier les règles locales, notamment concernant le choix des matériaux et des couleurs. Le plan local d’urbanisme (PLU) peut en effet imposer certaines restrictions.

Après validation de vos droits, choisissez un enrobé haute résistance qui supportera le trafic prévu sans déformation prématurée.

Travaux modifiant l’accès à la voirie


Si votre projet de goudronnage implique une modification de l’accès à la route, comme la création ou l’élargissement d’une entrée de garage, vous devrez demander une autorisation d’occupation de la voirie.

Cette démarche est également nécessaire si des engins de chantier doivent stationner sur la voie publique pendant les travaux.

Travaux avec terrassement ou raccordement aux réseaux


Lorsque votre projet inclut des modifications plus importantes de votre terrain, comme un terrassement ou un raccordement aux réseaux d’évacuation des eaux, vous devrez probablement déposer une déclaration préalable de travaux en mairie.

Cette déclaration permet à la commune de vérifier la conformité de votre projet avec les règles d’urbanisme en vigueur.

cour à rénover en attente autorisation pour goudronner cour

Dossier d’autorisation pour un aménagement


Si votre allée goudronnée doit rejoindre directement la voie publique, vous devrez monter un dossier de demande d’aménagement pour obtenir une autorisation de la mairie. Ce dossier doit généralement inclure :

  • Un plan de situation du terrain

  • Un plan de masse décrivant le projet

  • Une déclaration préalable de travaux si la surface concernée dépasse un certain seuil (variable selon les communes)


N’hésitez pas à vous rapprocher du service urbanisme pour connaître la marche à suivre et vous assurer de fournir un dossier complet.

Risques en cas de non-respect des règles


Effectuer des travaux de goudronnage sans les autorisations requises vous expose à des sanctions :

  • Amendes pouvant aller de 1200 à 6000 € selon la nature de l’infraction

  • Obligation de mise en conformité ou de démolition de l’aménagement en cas de non-respect du PLU ou des prescriptions de la mairie


Il est donc crucial de bien anticiper les démarches et d’obtenir toutes les autorisations nécessaires avant de démarrer votre chantier.

Les techniques de goudronnage : laquelle choisir ?


Une fois les aspects administratifs réglés, place à la partie technique ! Plusieurs types de revêtements s’offrent à vous pour goudronner votre cour ou votre allée. Découvrez leurs caractéristiques pour faire le bon choix.

L’enrobé, une valeur sûre


L’enrobé est un revêtement très courant pour les allées et les cours. Composé d’un mélange de graviers, de sable et de bitume, il offre une bonne résistance à l’usure et aux intempéries.

On distingue deux grandes catégories d’enrobé :

  • L’enrobé à chaud, coulé à haute température (environ 160°C). C’est la technique la plus répandue, car elle garantit une excellente durabilité et une bonne tenue dans le temps.

  • L’enrobé à froid, utilisé plutôt pour les petites surfaces ou les réparations localisées. Facile à mettre en œuvre, il est cependant moins résistant que l’enrobé à chaud.


Côté esthétique, vous avez le choix entre l’enrobé noir classique et l’enrobé rouge, qui apporte une touche d’originalité. Attention toutefois aux restrictions de couleur qui peuvent être imposées par le PLU.

Le goudronnage bicouche, un bon compromis


Le goudronnage bicouche consiste à appliquer successivement deux couches de liant bitumineux et de gravillons de calibres différents. Cette technique permet d’obtenir un revêtement à l’aspect proche des allées gravillonnées, mais avec une meilleure tenue.

Moins onéreux que l’enrobé, le goudronnage bicouche est une solution intéressante pour les budgets serrés. Il est aussi plus rapide à mettre en œuvre.

En revanche, il est un peu moins durable dans le temps et peut nécessiter des réparations plus fréquentes, surtout en cas de passage intensif de véhicules.

L’enrobé drainant, idéal pour éviter les flaques


L’enrobé drainant présente une structure alvéolaire qui permet à l’eau de s’infiltrer rapidement, évitant ainsi la formation de flaques à la surface de votre allée ou de votre cour.

Cette propriété est particulièrement intéressante pour les surfaces en pente ou dans les régions à forte pluviométrie. L’enrobé drainant contribue aussi à recharger les nappes phréatiques et à limiter les débordements des réseaux d’évacuation.

Seul bémol, son coût plus élevé que les autres techniques. Comptez au moins 50 €/m² pour ce type de revêtement.

Le béton bitumeux, parfait pour les allées piétonnes


Le béton bitumeux est un mélange de gravillons, de sable et de bitume, proche de l’enrobé classique mais avec une granulométrie plus fine. Très compact une fois posé, il convient parfaitement aux allées piétonnes ou aux zones de stationnement.

Facile à entretenir et à réparer, le béton bitumeux a aussi pour avantage son aspect lisse et uniforme. En revanche, il est déconseillé pour les surfaces carrossables, car il supportera mal le poids des véhicules à long terme.

Les étapes clés d’un chantier de goudronnage


Étape 1 : bien concevoir son projet


La réussite de votre projet de goudronnage repose avant tout sur une bonne préparation en amont. Voici les points à étudier avant de vous lancer :

  • Les dimensions précises de la surface à goudronner (longueur, largeur)

  • La pente nécessaire pour assurer un bon écoulement des eaux de pluie (en général 2 cm par mètre)

  • Les éventuels obstacles à intégrer (regards, caniveaux, bordures…)

  • Le type de revêtement le plus adapté à vos besoins et à votre budget


N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous conseiller et réaliser un plan détaillé de votre projet. C’est la garantie d’un chantier sans mauvaise surprise !

Étape 2 : préparer le support


Une fois le plan établi, place à la préparation du terrain. Cette étape est cruciale pour assurer la stabilité et la pérennité de votre revêtement. Elle se déroule en plusieurs phases :

  1. Délimiter la zone à goudronner avec des piquets et un cordeau

  2. Décaisser le sol sur une profondeur d’environ 20 cm

  3. Évacuer la terre et les gravats pour obtenir un fond de forme propre et plan

  4. Poser un géotextile sur toute la surface pour empêcher la repousse des végétaux

  5. Apporter une couche de fondation en graves de 15 à 20 cm d’épaisseur

  6. Compacter soigneusement la fondation avec une plaque vibrante ou un rouleau


Ne négligez pas cette étape de préparation, même si elle peut sembler fastidieuse. Un support mal préparé, c’est la porte ouverte aux déformations et aux fissures prématurées de votre allée goudronnée.

Étape 3 : couler le revêtement


Dernière ligne droite : la pose de votre revêtement ! La technique varie selon le type de goudronnage choisi :

  • Pour l’enrobé à chaud, il faut d’abord chauffer le mélange de bitume et de gravillons dans une centrale mobile, puis le transporter rapidement sur le chantier pour le couler à la température adéquate (environ 160°C). L’application se fait ensuite à l’aide d’un finisseur, avant compactage avec un rouleau.

  • Pour l’enrobé à froid, le mélange est préparé directement sur le chantier dans une bétonnière ou un malaxeur. Il est ensuite étalé manuellement à la raclette sur une épaisseur de 2 à 4 cm, puis compacté avec une plaque vibrante.

  • Pour le goudronnage bicouche, on applique d’abord une couche de liant bitumineux à l’aide d’une rampe de pulvérisation, suivie immédiatement d’une couche de gravillons. L’opération est répétée une seconde fois, avant compactage de l’ensemble.


Dans tous les cas, il est important de respecter les épaisseurs préconisées et de bien cylindrer le revêtement pour obtenir une surface homogène et durable.

Laissez ensuite sécher votre goudronnage pendant 24 à 48h avant de circuler dessus. Et voilà, vous pouvez profiter de votre toute nouvelle allée ou cour !

cour dans l attente d etre goudronnée

Quel budget prévoir pour goudronner ?


Le coût d’un goudronnage dépend de plusieurs paramètres : la surface à traiter, le type de revêtement choisi, la qualité des matériaux et la complexité du chantier.

Pour vous donner un ordre d’idée, voici les prix moyens constatés selon les techniques :

























Type de revêtementPrix au m²
Enrobé classique20 à 50 €
Goudronnage bicouche30 à 40 €
Enrobé drainantÀ partir de 50 €
Béton bitumeux25 à 35 €

À ces tarifs, il faut ajouter le coût de la préparation du support (terrassement, fondation), qui peut représenter jusqu’à 50% du budget total.

Pour un chantier de 100 m² par exemple, comptez donc entre 3000 et 6000 € TTC en moyenne, hors préparation du terrain. Un investissement certes conséquent, mais vite rentabilisé grâce à la durabilité et au faible entretien du goudronnage.

Vous pouvez aussi étudier des solutions alternatives moins onéreuses, comme :

  • Le gravillonnage (8 à 15 €/m²) : économique mais moins stable et durable

  • Les dalles ou pavés en béton (20 à 30 €/m²) : robustes mais avec des joints sujets à l’enherbement

  • Les revêtements en résine (30 à 40 €/m²) : large choix de couleurs mais sensibles aux taches et aux chocs


Votre choix final dépendra de votre enveloppe budgétaire, mais aussi de l’usage prévu (passage piéton, voitures, poids lourds…) et de l’esthétique recherchée.

Nos conseils pour réussir son projet de goudronnage



  • Anticipez bien les démarches administratives pour éviter tout blocage. Renseignez-vous en amont auprès de votre mairie sur les règles à respecter et les autorisations à obtenir.

  • Confiez de préférence vos travaux à une entreprise spécialisée. Elle saura vous guider dans le choix des matériaux et des techniques les plus adaptés, et s’occupera des éventuelles demandes de permission de voirie. Prévoyez plusieurs devis pour comparer les tarifs.

  • Assurez-vous de la bonne préparation et du compactage du support avant la pose du revêtement. Un mauvais terrassement, c’est le risque de voir apparaître fissures et nids-de-poule sur votre beau goudronnage tout neuf !

  • Pensez à l’évacuation des eaux de pluie dès la conception du projet. L’installation de caniveaux ou la création d’une pente suffisante permettront d’éviter la stagnation de l’eau et donc la dégradation prématurée de votre allée.

  • Vérifiez que l’entreprise respecte les règles de mise en œuvre propres à chaque technique (température de pose, épaisseur des couches, compactage…). Un goudronnage mal réalisé ne sera pas durable dans le temps !


En suivant ces quelques conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour un goudronnage impeccable et pérenne. Votre cour ou votre allée pourra ainsi résister de longues années aux assauts des voitures et des intempéries !

Suite à vos démarches administratives, planifiez une structure routière professionnelle qui résistera aux contraintes climatiques locales.